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Discrimination raciale l'entrée d'une boite de nuit: 1.000 euros avec sursis.

Mardi, 11 Juin, 2002
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THIONVILLE (Moselle), 11 juin (AFP). Le tribunal correctionnel de Thionville a condamné mardi à 1.000 euros d'amende avec sursis chacun trois propriétaires associés d'une discothèque et le portier de l'établissement, reconnus coupables dans une affaire de "discrimination raciale" en juillet 1999.

ãAFP Général - Mercredi 11 Juin 2002 - 16:57 GMT

 

Justice-racisme

 

   Discrimination raciale l'entrée d'une boite de nuit: 1.000 euros avec  sursis.

Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1999, six personnes d'origine maghrébine par groupes de deux ou trois, et accompagnées de Samuel Thomas, le vice-président de SOS-Racisme, et d'un huissier de justice, s'étaient vu refuser l'entrée de la discothèque le "Mea Culpa" à Thionville.

   Le portier, Joseph La Rocca avait reconnu devant le tribunal avoir reçu des  consignes de la part des responsables de la discothèque. Les trois associés, Pascal Barilaro, Vincent Vadala et Vincenzo Fosso, ont reconnu avoir dit au portier de "serrer un peu la vis".

   Deux des quatre prévenus étaient poursuivis pour "discrimination dans l'offre ou la fourniture d'un bien ou d'un service à raison de la race", les deux autres pour "complicité".

   Ils ont également été condamnés à verser un euros de dommages et intérêts pour chacune des partie civiles.

   Lors de l'audience, le 21 mai, le ministère public avait souligné qu'une "jurisprudence pour des faits identiques" existait déjà, et avait réclamé une peine de 2.250 euros pour les trois associés et une amende de 750 euros pour le  portier.

   "Cette décision vient confirmer la validité de la méthode du testing, et nous encourage à poursuivre le combat mené par SOS-racisme à travers les instances judiciaires", a déclaré M. Thomas, vice-président de SOS-racisme, qui  s'était porté partie civile.

   Pour la défense, Me Jean-Marie Hemzellec avait plaidé la relaxe, faisant valoir que l'huissier, qui a constaté le rejet des jeunes d'origine maghrébine,  n'avait pas réalisé de constat à l'intérieur de l'établissement où se trouvaient, selon lui, d'autres jeunes d'origine maghrébine.

   L'opération de "testing" avait abouti au dépôt d'une plainte, par SOS Racisme, avec constitution de partie civile et à l'ouverture d'une information  judiciaire en septembre 1999.

   En octobre 2000, le gérant et les employés de la même discothèque avaient déjà été condamnés à un total de 35.000 francs (5.336 euros) d'amende pour avoir refusé l'entrée à une femme d'origine maghrébine le 1er août 1999, soit une semaine après le "testing" de SOS Racisme.

   caz/pk/Jcp

 

 

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