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Chessy : Euro Disney en correctionnelle pour discrimination à l’embauche

Mardi, 24 Mai, 2016
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 Euro Disney comparaîtra ce mercredi après-midi pour discrimination à l’embauche face à la fédération des maisons des potes qui lutte contre les discriminations

L’affaire remonte à 2006. Après un non-lieu prononcé en 2013, la société Euro Disney comparaîtra ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Meaux pour discrimination à l’embauche fondée sur un critère de nationalité.

En cause, des offres d’emploi publiées dans le quotidien gratuit 20 Minutes qui mentionnaient un critère de « nationalité européenne ».

L’association SOS Racisme avait porté le dossier devant la justice dès 2007. Elle a été déboutée en 2013. C’est la Maison des potes, association formée par d’anciens militants de SOS Racisme, qui affronte cette fois-ci le géant des parcs d’attractions. « Cela fait dix ans que l’on attend de pouvoir mettre au jour les pratiques discriminatoires d’Euro Disney, se réjouit Samuel Thomas, directeur général de la Maison des potes », déjà à l’origine de la plainte en 2007 de SOS Racisme dont il était alors membre. « Au regard de l’ampleur de la discrimination et du nombre de victimes, nous attendons des sanctions proportionnées à la taille et à la richesse de l’entreprise pour que notre message soit pris en compte », déclare-t-il ce mardi soir.

Selon le militant, « Euro Disney fait en sorte de ne pas dépasser un certain quota d’effectifs d’Africains ou de Maghrébins sous prétexte que 90 % de sa clientèle est européenne ». Euro Disney, qui par ailleurs a reçu plusieurs labels Diversité, notamment du ministère de l’Intérieur, dénonce de son côté une « instrumentalisation » de l’affaire par SOS Racisme et la Maison des potes : « Nous recrutons environ 8 000 personnes par an et menons des campagnes de recrutement quasiment en permanence dans tout l’Europe et parmi nos cast members -salariés d’Euro Disney- une vingtaine de langues sont parlées », met en avant la direction.

La société se défend depuis le début en regrettant « une erreur de formulation » dans la rédaction des offres d’emploi incriminées. « Il n’y avait absolument pas d’intention discriminatoire mais une nécessité de compétence en termes de langues européennes mais aussi de permis de travail européen. Nos visiteurs viennent chez nous également pour la qualité du service, et ils aiment qu’on leur parle dans leurs langues respectives », ajoute la direction des parcs franciliens.

Selon nos informations, sur ses 15 000 salariés, 26 % ne sont pas des Français et un tiers d’entre eux sont des citoyens hors Union européenne. Sur les quelque 15 millions de visiteurs par an des parcs de Disneyland Paris, 50 % sont des Français, suivent les Britanniques, les Espagnols et les Italiens.

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