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"La France peut accueillir les familles d'enfants scolarisés" (Samuel Thomas)

Dimanche, 2 Juillet, 2006
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"La France est en mesure d'accueillir les parents sans papiers d'enfants scolarisés, soit moins de 10.000 personnes", affirme Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme qui tient pendant le week-end son université d'été.

Dépêches de l'Education

 

du Dimanche 2 juillet 2006

 

 




 

 

"La France peut accueillir les familles d'enfants scolarisés" (Samuel Thomas)

 

"La France est en mesure d'accueillir les parents sans papiers d'enfants scolarisés, soit moins de 10.000 personnes", affirme Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme qui tient pendant le week-end son université d'été.

Q. Comment SOS Racisme se situe-t-elle dans le débat actuel sur l'immigration entre un gouvernement qui dit ne pas vouloir, en régularisant tous les parents sans-papiers d'enfants scolarisés, créer une nouvelle filière d'immigration et les associations qui les défendent tous azimuts?

 

R. Il faut comprendre que le nombre de personnes concernées - ndlr: les parents sans papiers d'enfants scolarisés - est très limité: quelque 4000 familles, soit moins de 10.000 personnes. La France est tout à fait en mesure de les accueillir. Ces familles ne constituent en aucun cas une menace dans un pays où l'immigration a baissé. En effet, sur un critère constant depuis 1974, on n'a jamais eu un taux d'immigration aussi faible. L'idée de flux migratoires incontrôlé est un fantasme.

 

Q. Avez-vous pris des dispositions pour empêcher les expulsions cet été?

R. SOS Racisme travaille main dans la main avec le Réseau éducation sans frontières et avec la Ligue des droits de l'homme. On va mettre en place un réseau anti-expulsions sur tout le territoire avec des cellules de veille. On est en capacité aujourd'hui de donner un appui aux personnes menacées d'expulsions et on lance un double appel: aux sans-papiers d'abord pour qu'ils ne restent pas isolés, aux familles ensuite pour instaurer un réseau de vigilance tout l'été.

 

Q. Quelle est votre position sur le projet global de politique de l'immigration?

R. On a déjà émis plusieurs propositions. En premier lieu, il faut rétablir l'immigration économique de manière concertée avec les pays d'émigration et mettre en oeuvre une politique de co-développement. Mais, si l'on veut établir une immigration économique, il est essentiel d'établir des règles. Il y a tout un débat à avoir: comment va-t-on choisir les personnes? En fonction d'une embauche ou de l'ancienneté de la demande? Si on avance sur les règles et les moyens techniques, on dépassionnera les débats. Ensuite, il faudra trancher la question de ceux qui travaillent en France depuis dix ans, sachant qu'il y a des pans entiers de l'économie qui ne fonctionnerait pas sans l'immigration.

Propos recueillis par Anne-Marie LADOUES

 

 

 

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