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Discrimination à l'embauche visant Adecco : l'enquête à Paris relancée

Mercredi, 31 Mars, 2010
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L'association avait été alertée par un ancien chargé de recrutement de l'agence de Montparnasse évoquant l'existence d'un classement des candidats dans la banque de données informatiques avec un code de présentation "PR IV" indiquant une personne de couleur.

- La cour d'appel de Paris a ordonné de nouvelles auditions et confrontations dans une enquête pour discrimination à l'embauche visant la société d'intérim Adecco qui avait été close en 2009 après plus de huit ans d'instruction, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. La chambre de l'instruction a ordonné mardi l'audition de salariés d'Adecco et leur confrontation avec des salariés les mettant en cause, des actes demandés par l'association SOS Racisme à l'origine de la plainte pour discrimination à l'embauche visant Adecco en 2001, a-t-on précisé. Les juges ont en revanche refusé les travaux statistiques réclamés par SOS Racisme pour évaluer d'éventuelles pratiques discriminatoires à partir des fichiers d'intérimaires de la société, a-t-on ajouté. Le juge Jean-Louis Périès avait signifié la fin de son enquête en juin 2009 et le parquet avait pris un réquisitoire de non-lieu en juillet. Aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier, Adecco ayant été entendu comme témoin assisté. SOS Racisme avait porté plainte en mars 2001 contre l'agence Adecco d'Ile-de France "restauration et hôtellerie", implantée rue du Départ, dans le quartier de Montparnasse, à Paris, en s'appuyant notamment sur un constat d'huissier et une visite de inspection du travail. L'association avait été alertée par un ancien chargé de recrutement de l'agence de Montparnasse évoquant l'existence d'un classement des candidats dans la banque de données informatiques avec un code de présentation "PR IV" indiquant une personne de couleur. Il s'agissait essentiellement de missions de prestige, de commis de salle ou de chefs de rang, pour lesquelles le client réclamait un "Bleu-Blanc-Rouge" (BBR) ou "non PR IV", avait-il indiqué. "Nos fichiers ne sont pas discriminants", avait contesté une responsable régionale d'Adecco, reconnaissant cependant être confrontée "à des demandes implicites ou explicites" des entreprises de restauration. "Nous sommes satisfaits : la cour d'appel a jugé nos demandes légitimes dans ce dossier qui est le plus gros système de discrimination à l'embauche que nous avons à traiter", a dit à l'AFP Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme.

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