Paul Girot de Langlade n’est pas homme à revenir sur sa parole. Hier matin, le préfet de Vaucluse a confirmé devant la presse nationale les propos qu’il a tenu jeudi dernier à Carpentras devant les maires du département réunis en assemblée générale. "Je trouve ce remue-ménage étonnant pour une déclaration que je trouve anodine" a souligné en préambule le représentant de l’État.
"Préfecture
et café du commerce"
Sa déclaration était une réponse au maire du village de Courthézon ne
comprenant pas qu’on l’oblige à respecter les textes en réalisant une aire
d’accueil pour les gens du voyage alors que l’État ne fait pas respecter la
loi de son côté. "J’ai répondu à ce maire, oui je sais, ces gens vivent
d’escroqueries et de rapine, ils roulent dans des voitures de luxes et des
caravanes énormes et ne travaillent pas, on peut s’interroger sur l’origine
de leurs revenus. Mais ce n’est pas comme ça qu’on va régler le
problème" et le préfet de poursuivre son explication devant les caméras,
"je suis là pour lutter contre la délinquance et pas contre une
population.... À mon avis il ne faut pas faire d’angélisme avec des gens qui
ne respectent pas la loi". Homme d’ordre visiblement, Paul Girot de
Langlade se défend d’avoir apporté une connotation raciste à ses propos,
"si cela avait été le cas, je n’aurai pas été applaudi par la totalité
des maires présents".
Une interprétation que ne partagent pas les partis de gauche, et notamment le
parti communiste qui annonçait hier par la voix de son secrétaire fédéral
Vivian Point avoir saisi le procureur de la République. "La préfecture
n’est pas le café du commerce" souligne Vivian Point.
SOSRacisme a également l’intention de déposer plainte "et d’interpeller
par courrier le ministère de l’Intérieur afin que la République soit plus
dignement représentée dans une région ou la population n’a pas besoin qu’un
haut fonctionnaire l’incite à la haine raciste" argumente le vice-président
du mouvement Samuel Thomas.
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