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Prison avec sursis pour une profanation antisémite

Samedi, 2 Septembre, 2017
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STRASBOURG (Reuters) - Les auteurs de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), le 12 février 2015, ont été condamnés vendredi à des peines de huit à dix-mois de prison avec sursis et à 140 heures de travaux d’intérêt général chacun par le tribunal correctionnel de Saverne, a-t-on appris auprès des parties civiles. 

STRASBOURG (Reuters) - Les auteurs de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), le 12 février 2015, ont été condamnés vendredi à des peines de huit à dix-mois de prison avec sursis et à 140 heures de travaux d’intérêt général chacun par le tribunal correctionnel de Saverne, a-t-on appris auprès des parties civiles. 

Les peines sont conformes aux réquisitions du parquet. 

Les cinq jeunes majeurs, qui avaient de 15 à 17 ans au moment des faits, avaient indiqué, la veille, avoir décidé de profaner le cimetière « parce qu’ils s’ennuyaient » et ont nié, à l’exception d’un d’entre eux, avoir agi par antisémitisme, selon des informations recueillies auprès des parties civiles ou de leurs avocats. 

Ils étaient poursuivis pour profanation de sépultures en raison de la religion des défunts et dégradation de biens publics en réunion. 

Le procès se tenait à huis clos, en raison de leur statut de mineur au moment des faits. 

S’étant rendus à trois reprises dans le cimetière en l’espace d’un après-midi, les adolescents avaient brisé ou endommagé 250 tombes ainsi qu’un monument aux victimes de la déportation, effectuant des saluts nazis et proférant des slogans faisant référence au IIIe Reich, selon leurs propres aveux. 

Aujourd’hui étudiant en informatique pour l’un, en CAP de mécanique ou de sécurité pour trois autres et encore au lycée pour le dernier qui a raté son bac, ils ont manifesté une forte émotion, pleurant pour certains, lorsque les parties civiles, parents des défunts hôtes du cimetière se sont exprimées, a dit à Reuters Samuel Thomas, vice-président de Maison des potes, une association antiraciste qui s’est portée partie civile. 

« Les peines ne sont pas suffisantes eu égard à la gravité des actes. Pour de tels délits à caractère raciste, la peine complémentaire de privation des droits civiques aurait dû être prononcée », a-t-il néanmoins estimé. 

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Le tribunal se prononcera le 24 novembre sur les requêtes des parties civiles. Le consistoire israélite du Bas-Rhin demande notamment 860.000 euros pour les travaux de remise en état du cimetière dont seules quelques tombes ont été restaurées. 

La profanation avait provoqué un choc national, un mois après les attentats contre Charlie Hebdo et contre une supérette kacher à Paris. François Hollande s’était rendu sur place pour exprimer la solidarité de la nation avec la communauté juive.

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