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Agence Loiselet Daigremont : personnes de couleur indésirables

Posté dans
Lundi, 1 Juin, 2015
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« Le propriétaire ne veut pas louer à des immigrés », « Libre REFAIT A NEUF, pas d’étudiant et pas de gens de couleur », « travaux terminés/pas de maghrébins via propriétaire » ; tels sont des exemples de mentions contenues dans les listings édictés par l’agence Loiselet & Daigremont pour des appartements situés dans le 15e arrondissement de Paris et en banlieue parisienne.


 

« Le propriétaire ne veut pas louer à des immigrés », « Libre REFAIT A NEUF, pas d’étudiant et pas de gens de couleur », « travaux terminés/pas de maghrébins via propriétaire » ; tels sont des exemples de mentions contenues dans les listings édictés par l’agence Loiselet & Daigremont pour des appartements situés dans le 15e arrondissement de Paris et en banlieue parisienne.Au début des années 2000, Dolorès Foures a créé et imposé aux négociateurs de l’agence un système de listings informatiques, recensant tous les logements ouverts à la location. Ces listings contenaient le descriptif des logements avec une partie « observation » dans laquelle pouvait figurer notamment les souhaits concernant les futurs locataires. Dolorès FOURES se chargeait donc de choisir les candidats en fonction de critères discriminatoires. Suite à ces pratiques, Mademoiselle Céline HODE, à l’époque salariée de l’agence, a dénoncé et remis à l’Association SOS RACISME deux de ces listings. L’association SOS RACISME décida de procéder à un testing téléphonique. Après avoir vérifié que l’annonce pour un logement spécifique était toujours sur le site internet de la société, Monsieur Michel WA NGOBOLOKO, juriste d’origine Zaïroise, a alors téléphoné à l’agence afin de procéder à une visite de l’appartement. Monsieur Jacques fixa alors une visite mais annula le même jour au motif que l’appartement était déjà loué. Monsieur Samuel THOMAS, Vice Président de l’association SOS RACISME à l’époque des faits, a aussitôt téléphoné à l’agence pour vérifier la véracité du motif invoqué ; il lui a été indiqué que l’appartement était toujours libre et qu’il devait joindre directement Monsieur Jacques pour obtenir un rendez-vous. Le fait que cette visite n’ait été décommandée que pour Monsieur WA NGBOLOKO, mais proposée à Samuel THOMAS, démontre que les personnes d’origine étrangère se voient effectivement refuser l’accès à la location de certains biens immobiliers. L’association SOS RACISME décida d’engager une action contre le cabinet LOISELET & DAIGREMONT avec Me Jérôme Karsenti Dolores FOURES a été condamnée par le Tribunal Correctionnel de Créteil à 8.000 euro d’amende avec sursis pour complicité de discrimination dans la fourniture d’un bien ou d’un service en raison de l’origine, de l’ethnie ou de la nationalité. Elle a également été condamnée à verser 1000 euro à l’association SOS Racisme à titre de dommages et intérêts. Noémi Fischbein

« Le propriétaire ne veut pas louer à des immigrés », « Libre REFAIT A NEUF, pas d’étudiant et pas de gens de couleur », « travaux terminés/pas de maghrébins via propriétaire » ; tels sont des exemples de mentions contenues dans les listings édictés par l’agence Loiselet & Daigremont pour des appartements situés dans le 15e arrondissement de Paris et en banlieue parisienne.
Au début des années 2000, Dolorès Foures a créé et imposé aux négociateurs de l’agence un système de listings informatiques, recensant tous les logements ouverts à la location. Ces listings contenaient le descriptif des logements avec une partie « observation » dans laquelle pouvait figurer notamment les souhaits concernant les futurs locataires. Dolorès FOURES se chargeait donc de choisir les candidats en fonction de critères discriminatoires.
 
Suite à ces pratiques, Mademoiselle Céline HODE, à l’époque salariée de l’agence, a dénoncé et remis à l’Association SOS RACISME deux de ces listings. L’association SOS RACISME décida de procéder à un testing téléphonique. Après avoir vérifié que l’annonce pour un logement spécifique était toujours sur le site internet de la société, Monsieur Michel WA NGOBOLOKO, juriste d’origine Zaïroise, a alors téléphoné à l’agence afin de procéder à une visite de l’appartement. Monsieur Jacques fixa alors une visite mais annula le même jour au motif que l’appartement était déjà loué.
 
Monsieur Samuel THOMAS, Vice Président de l’association SOS RACISME à l’époque des faits, a aussitôt téléphoné à l’agence pour vérifier la véracité du motif invoqué ; il lui a été indiqué que l’appartement était toujours libre et qu’il devait joindre directement Monsieur Jacques pour obtenir un rendez-vous. Le fait que cette visite n’ait été décommandée que pour Monsieur WA NGBOLOKO, mais proposée à Samuel THOMAS, démontre que les personnes d’origine étrangère se voient effectivement refuser l’accès à la location de certains biens immobiliers. L’association SOS RACISME décida d’engager une action contre le cabinet LOISELET & DAIGREMONT avec Me Jérôme Karsenti
 
Dolores FOURES a été condamnée par le Tribunal Correctionnel de Créteil à 8.000 euro d’amende avec sursis pour complicité de discrimination dans la fourniture d’un bien ou d’un service en raison de l’origine, de l’ethnie ou de la nationalité. Elle a également été condamnée à verser 1000 euro à l’association SOS Racisme à titre de dommages et intérêts.
 
Noémi Fischbein

 

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