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 banniére

Huit mois avec sursis pour la gérante d'une agence immobilière

Jeudi, 4 Août, 2005
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La gérante de l'agence immobilière toulousaine Sud Location a été condamnée hier à huit mois de prison avec sursis pour ne pas avoir soumis des offres de logement pendant des années à des candidats étrangers ou d'origine étrangère. L'association SOS-Racisme avait déposé plainte en mai 2003 contre Sud Location, après le témoignage d'une ancienne salariée qui dénonçait des pratiques discriminatoires à l'encontre de certaines populations, principalement maghrébine et d'Afrique noire. 

Durant l'enquête, la gérante de l'agence, Réjane Massarès, avait fourni une liste de 250 propriétaires qui auraient demandé l'utilisation de la mention « P.E. », pour « pas d'étrangers », qu'elle leur proposait. Lors du procès, elle a reconnu avoir eu « l'idée de ce fonctionnement » à la demande des propriétaires qui ne voulaient pas louer à certains étrangers. Mais elle avait affirmé avoir ainsi « rendu service » à ces clients étrangers qui lui demandaient eux mêmes de « faire le tri » dès le départ, pour ne pas se rendre à des visites de logements vouées à l'échec et perdre du temps. « Ce qui est glaçant, c'est la bonne conscience de Mme Massarès. On passe du racisme honteux à un racisme assumé, public, sans mauvaise conscience », avait déclaré à l'audience le procureur Yves Delpérié, rappelant que « le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit ». Retrouver les propriétaires. Selon SOS-Racisme, cette condamnation marque « une prise de conscience des tribunaux vis-à-vis de la gravité du phénomène de discrimination ». « C'est une peine relativement élevée face à la banalisation de la discrimination », s'est félicité Samuel Thomas, vice-président de l'organisation antiraciste, qui se voit allouer 10 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel de Toulouse a également ordonné la publication du jugement dans quatre journaux, dont un journal spécialisé dans l'immobilier. Renforcée par ce jugement, l'association entend poursuivre son combat sur cette affaire et retrouver les 250 propriétaires ayant demandé à voir leur offre de location marquée « P.E. ». Elle va pour cela déposer plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction de To

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