L'appel citoyen des Marcheurs de l'égalité

Partis de Marseille le 13 novembre, les Marcheurs de l'égalité font le tour de France en 32 étapes avec une arrivée le 16 décembre à Paris. Lundi, ils ont fait étape au centre social espace Part'ages, à l'initiative de l'association Unvsti, en partenariat avec la fédération nationale des Maisons des potes

Un repas citoyen partagé a permis de rencontrer ces marcheurs et d'échanger avec eux. Ils ont ensuite participé à un atelier de sensibilisation avec des élèves de cinquième au collège Léquier et ont répondu à l'appel à la mobilisation au centre social en présence d'élus, d'habitants, de collégiens...

Ils veulent conquérir des droits

Face à la montée du racisme, des discriminations et du Front national, les jeunes Marcheurs de l'égalité vont de ville en ville pour convaincre les citoyens, acteurs de terrain et institutionnels : « Nous ne voulons pas simplement résister à la poussée des idées racistes, nous voulons conquérir des droits et les faire appliquer sous le quinquennat d'Emmanuel Macron », clament-ils lors des échanges.

« Contre la discrimination raciale et sexiste à l'embauche, nous réclamons la mise en oeuvre du CV anonyme par les entreprises au lieu d'encourager une sélection sur l'origine des candidats... Nous réclamons également l'application du principe à travail égal, salaire égal. Et que le droit de vote aux élections locales soit accordé aux résidents étrangers extracommunautaires comme il est accordé aux résidents europée... », énumère Samuel Thomas, délégué général de la fédération des Maisons des potes.

De son côté, Mohamed Ibnyassin, directeur de l'association Unvsti, a voulu « faire passer le message du vivre ensemble et faire ensemble aux futures générations... Il ne faut pas oublier que ce message de tolérance est un combat contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discriminations ».

L'appel citoyen

Estimant que « les collectivités ont leur rôle à jouer dans cet appel citoyen », le maire Ronan Kerdraon a rappelé le partenariat unissant Unvsti et la municipalité, « basé sur la reconnaissance des valeurs communes ».

Yves Le Sidaner, président de la Ligue de l'enseignement, a demandé à chacun de rester vigilant car « cette bête qu'est l'intolérance est prête à se réveiller et le danger et la menace sont partout ».