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Harkis: SOS Racisme dénonce une "relance de la discrimination positive"

Mardi, 29 Avril, 2008
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Samuel Thomas: "La discrimination positive par catégorie ethnique et ethno-politique vient d'être relancée". "Ainsi, l'enfant d'Algérien victime de discrimination sera employé si son père était politiquement et militairement du côté de la France"

SOS Racisme affirme mardi que "le scandale de la discrimination positive par catégorie ethnique et ethno-politique vient d'être relancé" avec l'adoption en première lecture par le Sénat d'un projet de loi réservant 10.000 emplois aux enfants de harkis.

Harkis: SOS Racisme dénonce une "relance de la discrimination positive"

29.04.08 | 17h58

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SOS Racisme affirme mardi que "le scandale de la discrimination positive par catégorie ethnique et ethno-politique vient d'être relancé" avec l'adoption en première lecture par le Sénat d'un projet de loi réservant 10.000 emplois aux enfants de harkis.

Le projet de loi, présenté par le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel et adopté en première lecture par le Sénat le 15 avril, élargit le champ des bénéficiaires prioritaires des "emplois réservés" de la fonction publique aux militaires et anciens militaires.

Selon l'article L.394 et L.396, les emplois réservés sont "accessibles sans condition d'âge, aux enfants des personnes mentionnées aux articles 1 et 6 de la loi du 11 juin 1994 relative aux rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie".

Pour Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, "la discrimination +positive+ par catégorie ethnique et ethno-politique vient d'être relancée". "Ainsi, l'enfant d'Algérien victime de discrimination sera employé si son père était politiquement et militairement du côté de la France", écrit-il dans un communiqué.

"Il ne faut pas accepter les discriminations et chercher à les compenser, au contraire, il faut combattre les discriminations dont sont victimes les enfants de harkis, comme on doit combattre les discriminations dont sont victimes tous les enfants d'immigrés", ajoute-t-il.

"La division au sein des populations victimes de discrimination raciale va ainsi être mise en place à la demande du président de la République. Nous assistons au rétablissement de méthodes de l'époque coloniale", affirme-t-il.

Le président Sarkozy avait annoncé le 5 décembre la mise en place de mesures spécifiques pour les "enfants de harkis" et notamment "une politique particulière d'accès à la fonction publique".

Les harkis ont été, pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), les supplétifs musulmans de l'armée française. Après les accords d'Evian (mars 1962), plusieurs dizaines de milliers d'entre eux ont été assassinés par le FLN, des dizaines de milliers d'autres rejoignant la France pour y être souvent parqués dans des camps de transit.

Le président de la mission interministérielle aux rapatriés, Renaud Bachy, avait dévoilé le 10 avril à Agen un plan emploi destiné aux enfants de harkis. Le dispositif, qui concerne environ 10.000 personnes, doit notamment leur permettre un accès particulier à des postes de fonctionnaires, avait expliqué M. Bachy avant d'annoncer qu'un projet de loi sur cette mesure devait être soumis "la semaine suivante" au parlement.

Le projet de loi sera soumis en première lecture à l'Assemblée le 14 mai.

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