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Une ONG française de lutte contre les discriminations porte plainte contre 37 entreprises

Vendredi, 8 Avril, 2022
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Les plaintes indiquent que les entreprises ont publié un total de 100 offres d'emploi discriminatoires.

Rabat - l'association française de lutte contre le racisme - Maison des Potes - a porté plainte contre 37 entreprises qui, selon elle, ont publié des offres d'emploi discriminatoires.

L'ONG Maison des Potes a intenté une action en justice fin mars contre des entreprises opérant dans les villes de Paris, Nanterre, Toulouse et Marseille, a déclaré jeudi à l'AFP le président de  l' association , Samuel Thomas.

Les 42 plaintes concernent des moyennes et grandes entreprises françaises. 

Thomas a expliqué que les offres discriminent les citoyens non français ou, dans certains cas, les personnes n'ayant pas la nationalité d'au moins un pays de l'espace Schengen.  

Selon l'association, les personnes qui n'ont pas la nationalité française ou d'un autre pays de l'espace Schengen - la plupart des pays d'Europe occidentale - ne remplissent pas les conditions requises pour être prises en compte pour certains postes.

Mais les entreprises travaillant dans les secteurs de la défense, des télécommunications, de l'écologie et de l'énergie ont fait valoir que les employés doivent avoir la nationalité française ou Schengen pour pouvoir traiter des informations classifiées liées à la sécurité nationale.

Ces mesures s'étendent aux employés occupant des postes tels que peintres et nettoyeurs au sein de ces entreprises. 

Thomas a réfuté l'argument des entreprises, ajoutant qu'"un étranger ne représente pas par nature un risque". 

Il a également rappelé un cas antérieur de la société de télécommunications Cegetel-SFR qui avait reçu une amende de 200 000 euros pour avoir diffusé une offre d'emploi similaire en 2009.

Lire aussi : Le Maroc en tête des pays africains dans l'émigration française

Discrimination en France

La discrimination reste au cœur des débats politiques et sociaux en France.

Les politiciens français ont souvent appelé à des mesures discriminatoires négatives contre certains migrants dans le cadre de leur campagne électorale. Ces campagnes visent à séduire les groupes sociaux effrayés par les flux continus de migrants maghrébins et subsahariens. 

L'élection présidentielle française de cette année, qui doit débuter le 10 avril, ne fait pas exception. 

Douze politiciens participent à l'élection avec le président Emmanuel Macron en tête des sondages juste devant la leader d'extrême droite et anti-immigration Marine Le Pen.,

Le socialiste Jean-Luc Melenchon est le troisième candidat le plus populaire, Valérie Pécresse la quatrième et la figure controversée d'extrême droite Eric Zemmour la cinquième.  

Macron , Le Pen et Zemmour sont réputés pour avoir fait la une des journaux pour leurs déclarations islamophobes et anti-immigration, déclenchant des vagues de tollé parmi les communautés immigrées en France. 

Parmi les dernières polémiques, le candidat Eric Zemmour a menacé de saisir les avoirs des dirigeants africains et de bloquer la sortie des envois de fonds - l'argent envoyé de la France vers l'Afrique - si les dirigeants du continent refusaient ou ne rapatriaient pas leurs ressortissants. 

Même l'avocat d'extrême droite Le Pen a qualifié la proposition d'"anti-républicaine" tout en s'abstenant de la qualifier de raciste.

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