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Touche pas à mon locataire Discrimination . Les propriétaires fâchés par la légalisation du testing.

Lundi, 5 Décembre, 2005
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Les propriétaires ne veulent pas du testing. Ils ont vite réagi à la légalisation de cette pratique, créée par SOS Racisme en 1998 afin de pister les discriminations (à l’entrée des boîtes de nuit comme dans les agences immobilières). À peine annoncée par Dominique de Villepin, jeudi, la mesure a été fortement critiquée par l’Union nationale de la propriété privée (UNPI), qui fédère 200 000 bailleurs privés. Jean Perrin, son président, estime que les bailleurs doivent pouvoir continuer « à choisir leurs locataires ».

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Touche pas à mon locataire

Discrimination . Les propriétaires fâchés par la légalisation du testing.

Les propriétaires ne veulent pas du testing. Ils ont vite réagi à la légalisation de cette pratique, créée par SOS Racisme en 1998 afin de pister les discriminations (à l’entrée des boîtes de nuit comme dans les agences immobilières). À peine annoncée par Dominique de Villepin, jeudi, la mesure a été fortement critiquée par l’Union nationale de la propriété privée (UNPI), qui fédère 200 000 bailleurs privés. Jean Perrin, son président, estime que les bailleurs doivent pouvoir continuer « à choisir leurs locataires ». Selon lui, le testing « ne pourrait avoir que des résultats négatifs et irait à l’encontre de [...] la remise sur le marché de logements vacants. Les bailleurs privés ne peuvent accepter d’être suspectés de discrimination », s’indigne-t-il. On comprend la gêne de Jean Perrin. « Dans le privé, on a gagné tous nos procès. Cela marche tellement bien que les gens nous contactent en ayant déjà enregistré les conversations et demandent qu’on les aide à agir en justice », témoigne Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. L’annonce du premier ministre n’est donc pas en soit une révolution, puisque le testing est déjà reconnu depuis juin 2002 par la Cour de cassation. En revanche, sa décision de confier à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) le pouvoir de sanction fait hurler l’association. « Les amendes (que pourra infliger la HALDE - NDLR) sont dérisoires et ne représentent que 10 % de ce que prévoit la loi pour des cas similaires ! C’est un vrai recul dans la lutte contre les discriminations. »

Cyrille Poy

 



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