Aller au contenu principal

egal.fr

 banniére

André Labatut avait refusé la location d'un appartement à une femme en raison de son patronyme La condamnation d'un propriétaire toulousain confirmée

Mardi, 5 Juillet, 2005
Logo

La Cour de cassation a confirmé hier la condamnation d'un propriétaire immobilier de Toulouse qui avait refusé de louer un appartement à une femme, en raison de son patronyme d'origine méditerranéenne. Le 5 octobre 2004, la cour d'appel de Toulouse avait condamné à une amende de 3 000 euros André Labatut, propriétaire, et Françoise Maurel, agent immobilier. Ils avaient été piégés par la méthode du testing mise en place par SOS-Racisme dans deux conversations téléphoniques.

Mardi 5 juillet 2005

 

DISCRIMINATION. -- André Labatut avait refusé la location d'un appartement à une femme en raison de son patronyme

La condamnation d'un propriétaire toulousain confirmée

La Cour de cassation a confirmé hier la condamnation d'un propriétaire immobilier de Toulouse qui avait refusé de louer un appartement à une femme, en raison de son patronyme d'origine méditerranéenne. Le 5 octobre 2004, la cour d'appel de Toulouse avait condamné à une amende de 3 000 euros André Labatut, propriétaire, et Françoise Maurel, agent immobilier. Ils avaient été piégés par la méthode du testing mise en place par SOS-Racisme dans deux conversations téléphoniques. Dans une de ses conversations, l'agent immobilier expliquait qu'il ne pouvait « pas louer à des gens de couleur » l'appartement que souhaitait le client pour lui et une femme dont le nom est d'origine méditerranéenne. Le propriétaire avait lui aussi été reconnu coupable de « discrimination dans l'offre ou la fourniture d'un bien ou d'un service en raison de l'origine », la cour considérant que l'agent immobilier n'aurait pas pu prendre le risque de refuser une location si elle n'avait pas reçu d'instructions de sa part. « Une fois encore, la justice conforte SOS-Racisme dans sa méthode du testing et dans sa détermination à faire sanctionner tout autant les propriétaires donneurs d'ordre de discrimination que les agences immobilières qui les exécutent », a déclaré à l'AFP Samuel Thomas, porte-parole de SOS-Racisme. Cette décision intervient alors que s'est ouvert hier à Toulouse le procès d'une gérante d'agence immobilière (lire notre édition d'hier). Elle est soupçonnée d'avoir, pendant des années, écarté des étrangers ou des personnes d'origine étrangère des offres de logement, à la demande d'au moins 250 propriétaires. Le procureur a déposé des réquisitions d'une grande fermeté, demandant huit mois de prison avec sursis, la fermeture temporaire de l'établissement, la suppression temporaire de ses droits civiques et la publication du jugement, qui sera rendu le 3 août.

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.