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Discrimination coupable au Cap d'Agde

Vendredi, 14 Avril, 2006
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Poursuivi par SOS Racisme, l'office de tourisme du Cap d'Agde est condamné à 20 000 euros d'amende pour discrimination raciale à la location. Sa directrice écope de quinze jours de prison avec sursis

vendredi 14 avril 2006, mis à jour à 18:41

Tourisme

Discrimination coupable au Cap d'Agde

 

Alexis Dufour

 

Poursuivi par SOS Racisme, l'office de tourisme du Cap d'Agde est condamné à 20 000 euros d'amende pour discrimination raciale à la location. Sa directrice écope de quinze jours de prison avec sursis

 

Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné l'office de tourisme du Cap d'Agde à 20 000 euros d'amende pour "complicité de discrimination" avec les agences immobilières. Sa directrice, Viviane Praz, écope de quinze jours de prison avec sursis. Solidairement avec l'office, elle devra en outre payer 1500 euros de dommages et intérêts au titre de préjudice moral et verser à l'association 5000 euros pour les frais de justice.

"M" pour maghrébine
En 2003, SOS Racisme avait organisé une journée de "testing" mettant en évidence des discriminations de la part des agents immobiliers et des hôteliers de la station balnéaire. L'association avait déposé plainte en apportant au procureur une liste d'agences immobilières établie par l'office de tourisme : il y était précisé si les établissements acceptaient ou non les vacanciers ayant "un nom à consonance M", "M" pour maghrébine. L'affaire ayant été classée sans suite, l'organisation avait relancé la procédure en faisant comparaître directement l'office de tourisme devant le tribunal, qui a retenu la constitution de partie civile de SOS Racisme.

"20 000 euros c'est la plus lourde peine d'amende pour discrimination que nous ayons jamais obtenu", s'est félicité Samuel Thomas, vice-président de l'association, heureux que le tribunal ait reconnu leur "légitimité à poursuivre". SOS Racisme ne compte pas en rester là. Les responsables ont fait savoir qu'ils allaient demander l'ouverture d'une information judiciaire avec dépôt de plainte et constitution de partie civile contre les agents immobiliers qui ont donné les ordres de discrimination à l'office de tourisme.

 

 

 

 
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