Aller au contenu principal

egal.fr

 banniére

SOS Racisme poursuit l'office du tourisme du Cap d'Adge pour discrimination aux locations saisonnières

Samedi, 18 Mars, 2006
Logo

MONTPELLIER (AP) - La directrice des réservations de l'office du tourisme du Cap d'Agde (Hérault) a reconnu vendredi soir devant le tribunal correctionnel de Béziers, que son établissement avait pratiqué la discrimination pour l'accès aux locations saisonnières dans la station balnéaire entre 1995 et 2003, a-t-on appris samedi auprès de Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. Le jugement a été mis en délibéré au 14 avril.

samedi 18 mars 2006, 11h52

 

SOS Racisme poursuit l'office du tourisme du Cap d'Adge pour discrimination aux locations saisonnières

MONTPELLIER (AP) - La directrice des réservations de l'office du tourisme du Cap d'Agde (Hérault) a reconnu vendredi soir devant le tribunal correctionnel de Béziers, que son établissement avait pratiqué la discrimination pour l'accès aux locations saisonnières dans la station balnéaire entre 1995 et 2003, a-t-on appris samedi auprès de Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. Le jugement a été mis en délibéré au 14 avril.

SOS Racisme a eu recours à la citation directe, suite au classement sans suite de l'affaire par le procureur de la République de Béziers. La plainte vise l'office municipal de tourisme en tant que personne morale.

L'office encourt une amende de 225.000 euros et une fermeture de cinq ans, selon Mes Guillaume Traynard (Paris) et Philippe Girard (Narbonne), avocats de SOS Racisme. Ils se disent "confiants" à propos du jugement du 14 avril.

"Les preuves sont accablantes", affirme Samuel Thomas. "En septembre 2003, trois employés de l'office ont reconnu qu'une dizaine d'agences immobilières demandaient à la centrale de réservation de l'office de tourisme de refouler les noms à consonance maghrébine. Le préjudice est énorme, vu l'attractivité de ce site en période estivale: le Cap d'Agde revendique 12 millions de nuitées par an".

Samuel Thomas parle d'une "double faute": "d'une part, un office de tourisme, dépositaire de l'autorité publique, a répercuté les demandes discriminatoires de certaines agences immobilières. D'autre part, malgré les preuves et nos relances, le procureur de la République a décidé de classer sans suite."

De son côté, Gilles d'Ettore, maire (UMP) d'Agde, n'a jamais caché vouloir préserver l'image familiale de sa station, dont la population est multipliée par dix (de 20.000 à 200.000) chaque année entre le 15 juillet et le 15 août. Il n'est toutefois pas concerné par la procédure en cours. Le directeur de l'office du tourisme, Christian Bèzes, n'a pas pu être joint par l'Associated Press.

SOS Racisme annonce son intention de lancer une autre procédure après le 14 avril, contre les agences immobilières du Cap d'Adge, sur la base d'un testing réalisé en août 2003. "Les pratiques de discrimination n'ont apparemment plus cours aujourd'hui à l'office du tourisme. Mais certaines agences ne passant pas par la centrale de réservation de l'office de tourisme les perpétuent", selon Samuel Thomas. AP

via/cov/cr

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.