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Tourisme : Discrimination: Office tourisme Cap d'Agde relaxé, sa présidente condamnée

Mardi, 12 Décembre, 2006
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La directrice de l'Office de tourisme du Cap d'Agde, condamnée à de la prison avec sursis en première instance, a vu sa peine réduite mardi à 1.000 euros de dommages et intérêts par la Cour d'appel de Montpellier tandis que l'établissement poursuivi pour "complicité de discrimination" raciale a été relaxé.

Tourisme : Discrimination: Office tourisme Cap d'Agde relaxé, sa présidente condamnée

La directrice de l'Office de tourisme du Cap d'Agde, condamnée à de la prison avec sursis en première instance, a vu sa peine réduite mardi à 1.000 euros de dommages et intérêts par la Cour d'appel de Montpellier tandis que l'établissement poursuivi pour "complicité de discrimination" raciale a été relaxé.

La cour d'appel a déclaré Mme Viviane Praz, la directrice de l'Office à l'époque des faits, "coupable du délit de discrimination" et "entièrement responsable des conséquences dommageables des infractions qui lui sont reprochées". Elle l'a condamnée à payer un montant total de 5.000 euros, dont 1.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de procès à SOS Racisme.

En revanche, la cour d'appel a déclaré l'Office de tourisme "non coupable des faits qui lui sont reprochés".

En première instance, Mme Praz avait été condamnée le 14 avril 2006 par le tribunal correctionnel de Béziers, à 15 jours de prison avec sursis et l'Office de tourisme à 20.000 euros d'amende. L'Office et Mme Praz avaient été en outre condamnés à payer solidairement 1.500 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.

Le 5 août 2003, SOS Racisme avait déposé plainte après avoir mis en évidence des "discriminations opérées par des agents immobiliers et hôteliers du Cap d'Agde à l'encontre des touristes d'origine extra-européenne".

SOS Racisme avait transmis au procureur des listes d'agences immobilières établies en 2000 et 2003 par l'Office où il était précisé si les établissements acceptaient les vacanciers ayant des "noms à consonance M" ("M" pour maghrébine).

Devant le tribunal correctionnel, Mme Praz avait reconnu que cette pratique (de discrimination) avait cours depuis 1995.

SOS Racisme a qualifié de "scandaleuse" la "relaxe" de l'Office de tourisme en tant que personne morale. Selon l'association, "Mme Praz n'a pas pu mettre en place cette politique sans l'aval du conseil d'administration de l'Office"., "Nous sommes toutefois satisfaits d'avoir obtenu une victoire qui est la condamnation du système de discrimination mis en place entre 1995 et 2003 par l'Office et d'avoir fait connaître, reconnaître et sanctionner des actes de discrimination, instaurés par le biais d'un ordre secret et codé", a indiqué mardi à l'AFP Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme.

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