Le maire de Saint-Claude n'a pas été diffamé
Le président de SOS Racisme a été relaxé.
LONS-LE-SAUNIER. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a été relaxé hier par le tribunal correctionnel de Lons-Le-Saunier devant lequel il répondait de diffamation envers le maire de Saint-Claude (Jura).
Le 22 novembre, Dominique Sopo s'était rendu à Lons-le-Saunier au procès de quatre militants locaux de SOS Racisme qui étaient visés par une plainte pour diffamation déposée par Jean-Louis Millet, maire MPF (Mouvement pour la France) de Saint-Claude. M. Sopo avait alors affirmé dans une interview à France 3 que M. Millet était « raciste ».
Cette affaire avait démarré par une plainte de SOS Racisme contre un courrier envoyé par M. Millet en octobre 2003 au ministère de l'Intérieur, dans laquelle il évoquait l'afflux dans sa commune de Turcs « dont l'économie souterraine criminelle reposant sur le trafic de drogue (... ) est en train de faire des ravages ».
Le maire de Saint-Claude n'avait pas été poursuivi par le parquet, qui avait constaté la prescription des faits, mais il avait poursuivi un journal local, la Voix du Jura, qui avait publié la lettre de l'élu.
L'audience concernant la Voix du Jura devait se dérouler hier, mais SOS Racisme s'est désisté au dernier moment de sa constitution de partie civile. « Nous ne souhaitons pas la condamnation seule de la Voix du Jura, alors que nous avions fourni des éléments au parquet de Lons-le-Saunier pour établir l'identité du responsable du site france-echos. com, proche du MPF et qui a lui aussi publié la lettre », a expliqué Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme.
A la suite de ce désistement, le maire de Saint-Claude a retiré sa plainte pour diffamation contre des militants locaux de SOS Racisme qui avaient publié un tract en avril 2004, dans lequel ils appelaient à réagir contre les propos du maire contenus dans la lettre qui pouvaient « être perçus comme une incitation à la haine raciale ».
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