« Près de quatre fois sur cinq », un employeur français préfère embaucher un candidat « d’origine hexagonale ancienne » plutôt qu’un autre d’origine maghrébine ou noire africaine, indique une enquête par testing du Bureau international du travail (BIT), publiée hier. « Les employeurs testés ont très nettement discriminé les candidats minoritaires (d’origine maghrébine ou noire africaine) et seulement 11 % des employeurs ont respecté tout au long du processus de recrutement une égalité de traitement entre les deux candidats », écrit le BIT dans cette enquête financée par le ministère français de l’Emploi, entre fin 2005 et mi-2006.
Le plus souvent, la discrimination est
constatée avant même que les employeurs ne se soient donné la peine
de recevoir les deux testeurs.
Formes sournoises
Le BIT livre un petit florilège des discriminations, allant du mensonge basique («le poste est déjà pourvu ») à la
réponse embrouillée («rappelez-moi
en fin de semaine, on est quel jour ? On
est vendredi… Euh oui donc, rappelez moi la semaine prochaine pour voir s’il
y a du changement.