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Le gouvernement lance une brigade anti discriminations sur Facebook

Mardi, 16 Avril, 2019
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« Si on publie un signalement sur la page Facebook de la Badi, l’entreprise ou la personne accusée a le temps de faire le ménage avant que la police n’enquête »

Signaler une situation de discrimination, c’est désormais possible sur Facebook. Lundi, Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes, et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, ont lancé la plateforme Badi (brigade antidiscriminations) sur le réseau social

Signaler une situation de discrimination, c’est désormais possible sur Facebook. Lundi, Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes, et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, ont lancé la plateforme Badi (brigade antidiscriminations) sur le réseau social. Derrière l’écran de la page Facebook, les équipes de la Dilcrah (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), qui collectent les témoignages avant de réorienter les victimes vers les acteurs les plus pertinents. Comme le défenseur des droits, la police, mais aussi des associations, qui n’ont pas toujours les moyens, ni la légitimité pour enquêter. La Badi n’étant pas constituée de policiers, la question de la formation est posée par les associations. « On a besoin de procureurs et de policiers intégralement consacrés à ça, car ça leur permet de développer une expertise », souligne Samuel Thomas, président de La Maison des potes. SOS Homophobie et La Maison des potes saluent l’idée d’un outil très accessible, mais elles pointent toutefois les dangers de cette communication électronique. « Si on publie un signalement sur la page Facebook de la Badi, l’entreprise ou la personne accusée a le temps de faire le ménage avant que la police n’enquête », prévient Samuel Thomas, qui invite donc à partager son signalement en message privé. Et d’ajouter : « S’il n’y a pas de procès, ni de condamnation, les gens arrêteront de signaler. »

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