Jeudi, 21 Septembre, 2023
« Je lui ai dit : “Mais ça ne te dérange pas qu’on trie selon la couleur de peau ?” Il m’a répondu, d’un air blasé : “Tu sais, c’est comme ça dans le monde de l’entreprise.” »
Numéro un du travail temporaire en France, Adecco sera jugé le 28 septembre pour avoir, dans les années 2000, fiché des intérimaires selon leur couleur de peau. Des faits vieux de 23 ans, dans lesquels sont aussi impliqués Euro Disney, les Wagons-Lits, L’Oréal, ou… le Quai d’Orsay. La justice a traîné des pieds pour juger une multinationale puissante, qui bénéficie d’appuis au plus haut niveau.
Ce matin de septembre 2000, Gérald Roffat n’ira pas au boulot. Et tant pis s’il plante son stage chez Adecco, à une semaine à peine de son terme. Il arrête tout, sans réfléchir, sur un coup de tête, et ne prend même pas la peine de prévenir l’employeur. Les RH, il ne veut plus en entendre parler.