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Coiffeurs et charcutier : discriminations à la découpe

Posté dans
Lundi, 1 Juin, 2015
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Une enquête IFOP pour Le Défenseur des droits, publiée le lundi 7 octobre 2013, révèlait que près de quatre demandeurs d’emploi sur dix déclarent avoir été victimes d’une discrimination à l’embauche.

Il existe plusieurs critères de discrimination : l’apparence physique, le sexe, l’âge, l’ethnie, la nationalité, l’origine du candidat... Ces discriminations touchent tous les secteurs de l’emploi : retour sur un bien triste palmarès.

 

A Tours, la société Climat Chauff’ Passion avait publié par l’intermédiaire de l’ANPE une annonce pour un emploi de plombier chauffagiste. L’ANPE de Tours avait transmis les informations à la mission locale en précisant que l’employeur n’embauchait pas de personnes étrangères car sa clientèle ne voulait pas d’ouvriers d’origine maghrébine.

 

Pour cette affaire, l’ANPE de Tours avait accepté d’effectuer un testing par téléphone. Le Testing réalisé à la mission locale permit d’entendre le patron réitérer ses propos discriminatoires.

 

Autres cas similaires

 

A Compiègne, un charcutier refusait d’employer des personnes d’origine maghrébine, arguant que ceux-ci seraient tous des voleurs et que leur embauche, selon lui, soulèverait des problèmes avec la clientèle.

 

À Nantes, une coiffeuse recherchant un emploi dans un salon de coiffure, s’était vue écarter du poste en raison de sa couleur de peau. La patronne prétextait que sa clientèle n’accepterait pas une personne de couleur. Sos racisme avait porté plainte contre les auteurs de ces discriminations.

 

Les condamnations

 

Le 17 janvier 2006, le charcutier a été condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 4500 euro par le Tribunal correctionnel de Compiègne. La coiffeuse, quant à elle, fit l’objet d’un rappel à la loi et devait adresser une lettre d’excuse à la victime.

 

Trouvant le jugement insuffisant, Mme VALTON, la victime, porta plainte avec SOS Racisme partie civile avec Me Benoît Rousseau le 23 mars 2003. Finalement, l’employeur fut condamné à une amende de 2000 euro par le TGI de Nantes le 17 avril 2006.

 

Naïla DBdL

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