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Discrimination: Adecco et Garnier devront verser 30.000 euros d'indemnités

Mardi, 5 Juillet, 2011
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 Les faits, qui remontent à 2000, concernent le recrutement d'animatrices pour des opérations de promotion de produits capillaires fabriqués par la filiale de L'Oréal. Ajilon (ex-Districom), filiale d'Adecco chargée du recrutement, avait précisé dans un fax adressé à sa maison-mère que les animatrices devaient être "BBR" (bleu, blanc, rouge), en allusion aux couleurs du drapeau français. Alertée par une salariée de Districom, l'association SOS Racisme avait attaqué les trois sociétés en justice, ainsi que plusieurs de leurs cadres

- Le fabricant français de cosmétiques Garnier (groupe L'Oréal), le spécialiste suisse du travail temporaire Adecco et sa filiale Ajilon ont été condamnés à verser 30.000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme dans le cadre d'une affaire de discrimination raciale. Les faits, qui remontent à 2000, concernent le recrutement d'animatrices pour des opérations de promotion de produits capillaires fabriqués par la filiale de L'Oréal. Ajilon (ex-Districom), filiale d'Adecco chargée du recrutement, avait précisé dans un fax adressé à sa maison-mère que les animatrices devaient être "BBR" (bleu, blanc, rouge), en allusion aux couleurs du drapeau français. Alertée par une salariée de Districom, l'association SOS Racisme avait attaqué les trois sociétés en justice, ainsi que plusieurs de leurs cadres. Le 6 juillet 2007, la cour d'appel de Paris avait condamné Garnier, Adecco et Ajilon à payer chacun 30.000 euros d'amende pour avoir subordonné une embauche à des critères discriminatoires et à payer solidairement 30.000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme. Les trois sociétés s'étaient pourvues en cassation et la Cour de cassation avait annulé la décision de la cour d'appel sur les seules dispositions civiles, c'est-à dire les questions relatives aux dommages et intérêts dues à des parties civiles comme SOS Racisme. La condamnation pénale, à 30.000 euros d'amende, était elle devenue définitive. Dans un arrêt rendu le 28 juin et consulté mardi par l'AFP, la cour d'appel de Paris a estimé que SOS Racisme était recevable comme partie civile et condamné à nouveau les trois sociétés et une salariée d'Ajilon à payer 30.000 euros de dommages et intérêts, une somme relativement élevée dans ce type de procédure. "Cette victoire couronne dix ans de lutte contre la discrimination dans ce dossier. Ces condamnations sont les plus lourdes enregistrées en France pour discrimination raciale même si elles demeurent légères eu égard aux moyens de ces entreprises", a estimé Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme.

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