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Une nouvelle plainte déposée contre Eric Zemmour pour «incitation à la haine raciale»

Vendredi, 13 Mai, 2022
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INFO LE PARISIEN. A l’origine de plusieurs condamnations du candidat, l’association la Maison des Potes s’est constituée partie civile contre Eric Zemmour pour incitation à la haine raciale concernant des propos sur la communauté sénégalaise.

Ils espèrent décourager « tout dérapage » lors de sa campagne dans le Var. Selon nos informations, une plainte a été déposée contre le candidat aux législatives Éric Zemmour par l’association La maison des potes, pour des propos jugés « racistes » à l’égard de la communauté sénégalaise, lorsqu’il était encore chroniqueur sur CNews, puis en tant que candidat à la présidentielle.

Le 13 mai 2021 dans l’émission Face à l’Info sur CNews, Eric Zemmour avait notamment affirmé « Tous les trafiquants de crack sont sénégalais ». Toujours sur CNews, le 25 mars 2022 dans l’émission Morandini Live, le candidat avait réaffirmé avec un peu plus de nuance : « la plupart des vendeurs de crack sont sénégalais clandestins ».

Ces propos répétés ont provoqué l’indignation et l’émotion de la communauté sénégalaise. Le 27 mars 2022, le Sénégal s’était insurgé par voie d’ambassade contre des paroles « d’un racisme primaire incontestable, relevant d’une stigmatisation injurieuse » et dénotant d’un « acharnement obsessionnel » contre la communauté sénégalaise.

Ces allégations relèvent de « l’incitation à la haine raciale, à l’injure publique à caractère raciste et à la diffamation », estime La Maison des potes dans la plainte adressée au Doyen des juges d’instruction que nous avons pu consulter. Le directeur de la publication de la chaîne CNews, Thiery de Bercegol du Moulin, responsable légal des propos tenus dans les émissions de la chaine fait également l’objet d’une plainte. Un juge d’instruction a été saisi.

« Des messages de haine »

Déjà à l’origine de plusieurs condamnations contre Éric Zemmour en 2020 et 2021, l’association, constituée partie civile, met en avant que de telles déclarations, si elles sont reconnues comme relevant d’une incitation à la haine raciale, peuvent être passibles d’une peine complémentaire d’inéligibilité, alors que le candidat à la présidentielle se présente désormais aux législatives, dans la 4e circonscription du Var.

« Nous souhaitons que les condamnations de monsieur Zemmour quittent le côté symbolique et qu’elles soient dissuasives. Que la peur de se faire condamner à une peine d’inéligibilité pousse ce candidat et les autres à cesser de propager des messages qui incitent à la haine raciste », déclare au Parisien Samuel Thomas, président de la Maison des Potes.

De telles peines sont rares mais existent : en 2017, Franck Sinisi, ancien membre du Front national et conseiller municipal en Isère a été condamné à deux mois de prison avec sursis et quatre ans d’inéligibilité pour avoir proposé de « financer la construction de logements d’accueil pour Roms avec « leurs dents en or ».

Par ailleurs jugé en appel pour « contestation de crime contre l’humanité » pour avoir soutenu, en octobre 2019 sur la chaîne CNews, que le maréchal Pétain avait « sauvé » des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale, Éric Zemmour a vu ce jeudi sa relaxe être confirmée par la cour d’appel de Paris.

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