Loire : une plainte déposée contre un maire pour "discrimination" en lien avec la religion musulmane

Une plainte a été déposée contre le maire de Lorette (Loire), auprès du parquet de Saint-Étienne, jeudi 29 juin, par le vice-président de la Maison des potes-Maison de l'égalité, pour "discrimination à l'encontre de personnes en raison de leur religion musulmane", a appris franceinfo qui a pu se procurer la plainte vendredi matin. Interdiction du port du voile et du burkini sur le nouveau plan d'eau Gérard Tardy, le maire divers droite de Lorette, a interdit sur le nouveau plan d'eau communal, le port du voile et du burkini. Ces interdictions sont inscrites dans le règlement du nouveau parc de loisirs des Blondières qui a été inauguré vendredi 23 juin. Il s'agit d'un site de près de 4 000 m2, qui comprend deux bassins de baignade et dont l'accès est payant et règlementé. A l'entrée du plan d'eau, on peut voir également un panneau avec un pictogramme représentant une femme voilée barrée d'un trait rouge. Dans l'article 4 de ce règlement intérieur, il est précisé que "les usagers doivent avoir une tenue décente et une attitude correcte. Dans l’eau, seul le maillot de bain est autorisé : slip ou boxer pour les hommes, une pièce ou 2 pièces pour les femmes. Sur la plage sont interdits monokini, burkini, voile dissimulant partiellement ou totalement le visage, combinaison". "Un trouble grave à l'ordre public" Dans sa plainte, Samuel Thomas, le vice-président de la Maison des potes-Maison de l'égalité souhaite que le maire de Lorette soit poursuivi au pénal "pour ce qui constitue un trouble grave à l'ordre public", et demande l'ouverture d'une enquête "étant donné que le délit est encore en train d'être commis". Il ajoute, dans sa plainte, qu'il est clair qu'il y a de la part du maire, "l'intention discriminatoire visant les personnes qui portent un foulard en raison de leur appartenance à la communauté musulmane". Samuel Thomas, le vice-président de la Maison des potes-Maison de l'égalité, fonde sa plainte, notamment, sur les articles 225-1 et 225-2 du code pénal. En juin 2016, Gérard Tardy avait publié les messages suivants : "Le Ramadan doit se vivre sans bruit" et "La République se vit à visage découvert" sur les panneaux électroniques municipaux. Les messages avaient alors défrayé la chronique.
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