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Samuel Thomas : « La lenteur des procédures judiciaires décourage les victimes »

Lundi, 11 Novembre, 2013
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Refuser la fourniture d'un bien ou d'un service à des personnes en raison « de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille » ou de leur nom de famille, cela a un nom, édicté dans l'article 225-1 du Code pénal : « discrimination ». « La discrimination est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45000 € d'amende », ajoute l'article 225-2.

« Sauf qu'entre les écrits et la réalité, il y a une énorme différence.

La lourdeur et la lenteur des procédures judiciaires découragent les victimes », décrypte Samuel Thomas. L'ancien de SOS Racisme, actuel porte-parole de la Fédération nationale des Maisons des potes, a mené plusieurs actions judiciaires en Essonne. Dont une qui n'a toujours pas fait l'objet d'une audience… sept ans après le dépôt de plainte. A Palaiseau, une salariée d'une agence immobilière concernée par cette procédure avait, en caméra cachée, fait avouer à son patron qu'il ne voulait « pas de Noirs, pas d'Arabes, pas de Japs ». La première instruction avait conduit à un non-lieu, rejeté en appel. « Il y aura donc bien un procès, mais quand? » s'agace Samuel Thomas, qui note que les « trucs et astuces » des agences pour ne pas se faire prendre la main dans le sac de la discrimination sont de plus en plus habiles. « S'ils écrivent PE sur une note , ne cherchez pas plus loin que pas d'étranger. Le code 3, c'est la même chose. Face à tout ça et à l'absence de réponse judiciaire, les victimes deviennent fatalistes. »

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