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Deux maires mis en examen pour discrimination raciale

Mardi, 16 Octobre, 2007
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Les maires de Pont-de-Chéruy et de Villette-d'Anthon auraient tenté d'empêcher des personnes d'origine étrangère d'acheter des biens immobiliers. Les deux élus avaient bénéficié dans un premier temps d'un non-lieu en 2006 mais SOS Racisme avait fait appel de cette décision.

Deux maires mis en examen pour discrimination raciale

 

   

. Les maires de Pont-de-Chéruy et de Villette-d'Anthon auraient tenté d'empêcher des personnes d'origine étrangère d'acheter des biens immobiliers.

. Les deux élus avaient bénéficié dans un premier temps d'un non-lieu en 2006 mais SOS Racisme avait fait appel de cette décision.

- le 16/10/2007 - 16h11

 

 

Deux maires de l'Isère, accusés d'avoir tenté en 2001 et 2002 d'empêcher des personnes d'origine étrangère d'acheter des biens immobiliers dans leur commune, ont été mis en examen pour discrimination raciale, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Les deux élus, Alain Tuduri, de Pont-de-Chéruy, et Daniel Beretta, de Villette-d'Anthon, avaient bénéficié dans un premier temps d'un non-lieu en 2006, le juge, suivant les réquisitions du parquet, estimant que les faits "n'étaient pas assez caractérisés".
  
L'association SOS Racisme avait fait appel de cette décision, et c'est la chambre d'instruction de la cour d'appel de Grenoble qui a demandé à un juge de Vienne (Isère) de procéder à la mise en examen des deux maires, fin septembre. Pour la commune de Villette-d'Anthon, un seul bien immobilier est concerné, alors que plusieurs ventes sont en cause pour Pont-de-Chéruy.
  
Patronyme à consonnance étrangère

Selon Samuel Thomas, porte-parole de SOS Racisme, les élus effectuaient des pressions auprès des vendeurs, agents immobiliers ou notaires, pour que des biens ne soient pas vendus à des personnes d'origine maghrébine ou turque. Si cela était insuffisant, ils procédaient à des préemptions.
  
Dans son arrêt rendu en mars 2007, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble écrit que "les investigations diligentées sur commission rogatoire pour les faits relatifs à la commune de Pont-de-Chéruy, permettaient de constater qu'au cours des six dernières années, 31 préemptions avaient été exercées, dont 25 concernaient des personnes dont les patronymes étaient à consonance étrangère".

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