Les prévenus avaient tous réfuté la moindre discrimination, expliquant que la seule sélection consistait à refuser les personnes "sous l'emprise d'alcool" ou "mal habillées". Dans son jugement, le tribunal a estimé que "certes les physionomistes disposent naturellement d'une certaine liberté d'appréciation dans l'admission ou le refus des clients, mais qu'en l'espèce, compte tenu des éléments de comparaison identiques entre les deux groupes de jeunes gens, les prévenus n'avaient pas d'autre motif que celui visé à la poursuite", en l'occurence la discrimination, "pour refuser l'entrée des établissements aux uns et non aux autres". L'association SOS Racisme, partie civile, a exprimé sa grande satisfaction à l'issue du jugement.
Cinq physionomistes filtrant les entrées de quatre
discothèques des Champs-Elysées ont été condamnés jeudi à des amendes
pour discrimination raciale, à la suite d'une opération de testing menée par
SOS Racisme en 2005 à Paris. La 17e chambre du tribunal correctionnel de
Paris a condamné un physionomiste du Man Ray à 1.000 euros d'amende et
quatre autres travaillant pour le Queen, le Milliardaire et le Club 79 à 1.500 euros d'amende avec sursis.
Le parquet avait requis à leur encontre 3.000 euros d'amende.