Les associations et les victimes pourront
dorénavant «piéger» les propriétaires qui refusent de louer ou de vendre à des
personnes d'origine étrangère. La
Cour de cassation a estimé hier que SOS-Racisme avait
légitimement piégé la directrice d'une agence immobilière en l'enregistrant à
son insu. La responsable avait expliqué qu'elle «ne pouvait pas louer cet
appartement à des gens de couleur». La Cour a de plus jugé peu vraisemblable qu'elle ait
«interprété librement ou extrapolé les consignes» du propriétaire de
l'appartement. L'agence et le propriétaire ont donc vu leur condamnation
confirmée. La loi sanctionne de la même manière l'auteur d'une consigne
discriminatoire et celui qui l'applique : trois ans d'emprisonnement et 45 000
euros d'amende.
RACISME
Le «testing» sera admis comme preuve
La jurisprudence se renforce contre les
discriminations au logement
Cécilia Gabizon
[05 juillet 2005]