Vendredi, 14 Janvier, 2000
"C'est un jugement satisfaisant", a indiqué à l'AFP Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. "Cela montre que les méthodes de testing payent plus que de mettre son poing sur la gueule de quelqu'un, même si cela prend plus de deux ans". "Mais les auteurs de discrimination n'ont été condamnés qu'à des peines symboliques. Elles n'ont pas la même valeur qu'une fermeture administrative de l'établissment, qu'une peine de prison avec sursis ou la privation des droits civiques", a-t-il nuancé.
Le tribunal correctionnel du Mans a condamné vendredi le patron d'un bar de
la ville à 10.000 francs d'amende, pour discrimination raciale à l'entrée de son
établissement.
Un amende de 12.000 francs avait été requise lors du procès, le 10 décembre,
contre Loïc Macé, 33 ans, qui risquait jusqu'à deux ans d'emprisonnement et
200.000 francs d'amende.
Le portier, Abdallah Ben Salam, 30 ans, poursuivi pour les mêmes faits et jugé
par défaut, a été condamné à 5.000 francs d'amende.
En mai 1997, Mamadi Sangaré, un étudiant sénégalais de l'université du Mans
alors âgé de 22 ans, avait port