Entre 22h et 4h du matin, SOS Racisme a mobilisé près de 200
personnes qui se sont présentées devant les portes de 50 boîtes de
nuit tant à Paris qu'en province.
L'association a relevé des cas de discrimination dans
une vingtaine d'établissements répartis dans 8 villes: Antibes,
Bordeaux, Cannes, La Baule,
Marseille, Paris, Toulouse et Nevers.
A Paris, des couples blacks et beurs ont été interdits
d'entrée dans 6 établissements de nuit. Ce fut également le cas dans
5 discothèques de Toulouse et 4 de Bordeaux.
Des plaintes ont été déposées dans les commissariats et gendarmeries
des villes concernées, indique Samuel Thomas, vice-président de SOS
Racisme.
Selon l'association, alors que des blacks et beurs étaient refoulés,
les autres couples, habillés de la même façon, entraient sans
difficultés, le motif de refus étant le plus fréquemment, selon SOS
Racisme: "vous n'êtes pas des habitués" ou encore "il
faut une carte d'étudiant".
Lors des cette opération, des couples beurs et blacks ont pu rentrer
dans des discothèques d'Angers, Bourg-en-Bresse, Creil, Compiègne,
Metz, Mulhouse, Nice et Saint-Laurent du Var.
Le 19 décembre dernier, SOS Racisme avait déjà organisé une "Nuit
du testing" dans 90 discothèques en France.
Le testing, terme emprunté de l'anglais, consiste à présenter des
jeunes d'origine européenne puis des jeunes d'origine maghrébine ou
africaine, pour prouver la sélection opérée sur ces critères raciaux
à l'entrée de discothèques, restaurants, campings, pour l'embauche
dans une entreprise ou la location d'un logement.
En juin 2002, la Cour
de cassation avait jugé que le testing pouvait être utilisé comme
mode de preuve en justice.
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