SOS Racisme a organisé une opération de "testing" à Paris, à l'entrée de discothèques dans la nuit de samedi à dimanche
Ayant constaté des faits de discrimination raciale, l'association a déposé
plainte contre l'un des établissements.
Deux couples d'origine maghrébine ou africaine ont été interdits
d'entrée dans une boîte du XVe arrondissement. Peu
après, deux autres couples d'origine européenne, habillés de la
même façon, ont pu entrer normalement.
Une plainte devrait être déposée également auprès du
procureur de la République,
a expliqué dimanche le vice-président de l'association, Samuel Thomas.
Les opérations menées dans d'autres établissements parisiens n'ont
pas trahi d'autres pratiques, selon SOS Racisme.
Rappel sur le "testing"
Cette pratique a pour but de repérer des pratiques discriminatoires.
Elle consiste à présenter des jeunes d'origine européenne puis des
jeunes d'origine maghrébine ou africaine, afin de prouver la
sélection opérée sur ces critères raciaux à l'entrée de discothèques,
restaurants, campings, pour l'embauche dans une entreprise ou la location
d'un logement.
En juin 2002, la Cour de cassation avait jugé que le testing pouvait
être utilisé comme mode de preuve en justice. Le Premier ministre
Dominique de Villepin a annoncé le 1er décembre 2005 l'inscription du
testing dans la loi.
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