Une pratique initiée par SOS Racisme
Le testing
consiste à présenter des jeunes d'origine européenne, puis des jeunes d'origine
maghrébine ou africaine, pour prouver la sélection opérée sur ces critères
raciaux à l'entrée de discothèques, restaurants, campings, pour l'embauche dans
une entreprise ou la location d'un logement. Il a été initié en France par SOS
Racisme à partir de 1998.
Sa légalisation va permettre d'inscrire dans la loi ce que la Cour de cassation a déjà
accepté, estime Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. « Au début,
a-t-il expliqué, on a utilisé le testing pour démontrer la réalité des
discriminations au grand public et aussi parce que c'était un délit que la
justice ne voulait pas sanctionner. En France, jusqu'au testing, les juges ne
reconnaissaient pas les actes de discrimination s'ils n'étaient pas aggravés
par des propos racistes. Nous, on a voulu montrer que les actes de
discrimination étaient très ordinaires et n'avaient pas besoin d'être assortis
de discours racistes pour être condamnés. »
SOS Racisme a applaudi l'annonce de M. de Villepin mais a cependant jugé
que « ce n'était pas suffisant ». « Il va falloir former des
brigades spécialisées au sein de la police judiciaire pour instruire les
affaires avec des testings. De la même manière, il faudra former des
inspecteurs du Travail. »
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