Samuel Thomas s'exprime sur la recrudescence de faits discriminatoires dans le secteur du tourisme.
De nombreux campings privés de la côte atlantique
« choisissent illégalement leur clientèle », a estimé hier Samuel
Thomas, vice-président de SOS Racisme, en
marge du procès à Saint-Nazaire de la gérante d'un camping pour discrimination
raciale. « La méconnaissance des jeunes issus de l'immigration,
notamment, conduit à un rejet à l'entrée des campings des groupes
d'adolescents venant des banlieues, au profit de clients familiaux », a
déclaré M. Thomas dans un entretien à l'AFP. « Il y a une forme
d'apartheid qui contraint ces jeunes à se concentrer alors dans les campings
municipaux, l'effet de masse aggravant les risques de débordements »,
a-t-il ajouté. Le parquet de Saint-Nazaire a requis hier « trois à
quatre mois » de prison avec sursis contre la gérante du camping de
l'Oasis, un établissement privé de Pornichet (Loire-Atlantique), pour avoir
refusé d'accueillir deux clientes françaises d'origine maghrébine sous de
faux prétextes en juillet 2001. Les plaignantes ont produit des témoignages
de proches d'origine européenne qui avaient été acceptés au camping au même
moment.
© Dernières Nouvelles d'Alsace, Mercredi 12 Juin 2002.
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