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La discrimination raciale à la location condamnée

Samedi, 15 Avril, 2006
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Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné hier pour «complicité de discrimination» avec les agences immobilières l'Office de tourisme du Cap d'Agde (Hérault), poursuivi par SOS Racisme pour discrimination raciale à la location. L'Office du tourisme a été condamné à 20.000 euros d'amende, et sa directrice, Viviane Praz, à 15 jours de prison avec sursis.

Hérault

15.04.2006


La discrimination raciale à la location condamnée

Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné hier pour «complicité de discrimination» avec les agences immobilières l'Office de tourisme du Cap d'Agde (Hérault), poursuivi par SOS Racisme pour discrimination raciale à la location. L'Office du tourisme a été condamné à 20.000 euros d'amende, et sa directrice, Viviane Praz, à 15 jours de prison avec sursis.
L'Office et Mme Praz ont été en outre condamnés à payer solidairement 1.500 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral ainsi que 5.000 euros d'indemnités pour les frais d'honoraires de justice.
La constitution de partie civile de SOS Racisme a été retenue par le tribunal. «Cela veut dire que notre légitimité à poursuivre a été reconnue», a indiqué Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, qui s'est félicité de cette «victoire».
SOS Racisme avait déposé plainte le 5 août 2003 après une journée de «testing» mettant en évidence selon l'association les «discriminations opérées par des agents immobiliers et hôteliers du Cap d'Agde à l'encontre des touristes d'origine extra-européenne».
Jugée le 17 mars, l'affaire avait été mise en délibéré au 14 avril.
L'organisation avait transmis au procureur des listes d'agences immobilières établies en 2000 et 2003 par l'Office du tourisme: il y était précisé si les établissements acceptaient ou non les vacanciers ayant des «noms à consonance M», «M» pour maghrébine.
Le procureur ayant classé la plainte sans suite en mai 2004, SOS Racisme avait souhaité relancer la procédure en faisant comparaître directement devant le tribunal l'Office du tourisme, en tant que personne morale, ainsi que sa directrice, également responsable de la centrale de réservations.
«20.000 euros, c'est la plus lourde peine d'amende pour discrimination que nous ayions jamais obtenue», s'est félicité M. Thomas.

 

15.04.2006 © Charente Libre
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