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L'office de tourisme coupable de discrimination raciale

Vendredi, 14 Avril, 2006
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L'office de tourisme du Cap d'Agde a été condamné à verser 20.000 euros d'amende et 6.500 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme pour complicité de discrimination raciale aux locations saisonnières.

CAP D'AGDE

L'office de tourisme coupable de discrimination raciale

L'office de tourisme du Cap d'Agde a été condamné à verser 20.000 euros d'amende et 6.500 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme pour complicité de discrimination raciale aux locations saisonnières.


L'office municipal de tourisme du Cap d'Agde (Hérault) a été reconnu coupable vendredi 14 avril de complicité de discrimination raciale aux locations saisonnières dans la station balnéaire entre 1995 et 2003 par le tribunal correctionnel de Béziers, apprend-on auprès de Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme.
L'office de tourisme a été condamné à 20.000 euros d'amende et à verser à SOS Racisme 6.500 euros de dommages et intérêts et remboursement de frais de procédure. Viviane Praz, directrice du service des réservations, écope de quinze jours de prison avec sursis.
Pour Samuel Thomas, "c'est la première fois que nous obtenons une telle condamnation dans un procès pour discrimination raciale. Jusqu'à présent, les amendes prononcées n'avaient pas dépassé les 10.000 euros. Et c'est aussi la première fois qu'un établissement public est condamné pour discrimination raciale. Malgré plusieurs dépôts de plainte, les offices HLM et agences ANPE visés par nos démarches n'ont toujours pas été jugés".

"Refouler les noms à consonance maghrébine"

SOS Racisme, alerté par des employés de l'office du tourisme, a eu recours à la citation directe, suite au classement sans suite de l'affaire par le procureur de la République de Béziers. En septembre 2003, trois employés avaient reconnu qu'une dizaine d'agences immobilières demandaient à la centrale de réservation de l'office de refouler les noms à consonance maghrébine.
M. Thomas a dit espérer que le ministère du Tourisme enverra avant la saison estivale une directive "à l'ensemble des offices de tourisme en France, pour rappeler à leurs responsables que répercuter des demandes discriminatoires constitue bien sûr un délit, mais ne pas les signaler également". AP

© Le Nouvel Observateur

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