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Adecco: SOS racisme dénonce l'inaction de la justice sur ses plaintes pour discrimination

Mercredi, 17 Juin, 2009
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En France, une information judiciaire visant la société d'intérim (Agence d'Ile de-France Restauration et Hôtellerie) est instruite depuis plus de huit ans sans qu'aucune mise en examen n'ait été prononcée, explique Samuel Thomas.

PARIS, 17 juin 2009 (AFP) - Le vice-président de SOS racisme Samuel Thomas a dénoncé mercredi à l'AFP "une inaction de la justice" concernant des plaintes pour discrimination déposées par l'association antiraciste en France et en Belgique contre la société de travail intérimaire Adecco. Le parquet de Bruxelles a estimé mardi que le spécialiste suisse du travail intérimaire Adecco s'était rendu coupable de discriminations à l'embauche en Belgique, mais un procès est peu probable, l'affaire étant pratiquement prescrite. En France, une information judiciaire visant la société d'intérim (Agence d'Ile de-France Restauration et Hôtellerie) est instruite depuis plus de huit ans sans qu'aucune mise en examen n'ait été prononcée, explique Samuel Thomas. "Dans les deux pays, on se heurte à une inaction des autorités judiciaires. Les procédures traînent en longueur et, au final, on nous explique en Belgique qu'on ne pourra plus juger l'affaire", dénonce le vice-président de SOS racisme. "Tout se passe dans le huis clos de la chambre du conseil de Bruxelles ou dans le cabinet d'un juge d'instruction parisien, alors qu'une audience publique serait nécessaire pour mettre au jour la réalité d'un système qui perdure dans le monde de l'intérim", explique-t-il. Selon les enquêteurs belges, des employés d'Adecco ont annoté, en 2000 et 2001, les fiches de postes vacants des mentions "BBB" --référence à la race bovine belge "Blanc-Bleu-Belge"--, "pas d'étranger" ou "pas d'Arabe". "En France, c'est +BBR+ (Bleu-Blanc-Rouge) qui était utilisé" à la même époque, selon M. Thomas, qui estime qu'il ne pouvait s'agir d'initiatives de simples employés. Une version contestée par l'avocat belge d'Adecco, Me Laurent Kennes, selon lequel il ne s'agissait pas d'une "politique de l'entreprise". "Dans une autre dossier, la société de placement Daytona avait mis en place un système de codification numérique 1,2,3,4 (pour européen, maghrébin, noir et asiatique)", explique M. Thomas. La cour d'appel de Versailles doit rendre ce mercredi son arrêt après un appel du parquet de Nanterre contre un jugement condamnant en 2008 Daytona à 5.000 euros d'amende pour discrimination raciale, une peine jugée trop légère par le ministère public.

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