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Procès pour injure raciste contre Valeurs actuelles de Danièle Obono soutenue par la Maison des potes

Mardi, 13 Septembre, 2022
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Soutenez la Maison des Potes partie civiles aux côtés de Danielle OBONO avec Me Jerome Karsenti et Me Slim Benachour contre Valeurs actuelles qui a fait « voyager » la députée de la France Insoumise (LFI), Danièle Obono, dans l’univers atroce de l’esclavage africain du XVIIIe siècle.

Le 27 août 2020, le magazine intitulé « Obono l'Africaine » suivi de la phrase : « Où la députée insoumise expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l'esclavage » lui a consacré sept pages (p.39 à 46).

Les railleries et l’ensemble du propos dégradant, ramènent la Députée à son origine, à la couleur de sa peau ainsi qu’à sa corporalité de femme. Dans ce numéro, Danièle Obono est représentée par une image choquante, en esclave africaine, et à la page 43 du magazine, est dessinée de profil, nue et enchainée au cou par un collier en fer.

La violence de ce texte, a soulevé l’indignation générale chez les femmes et les hommes politiques de tous bords qui ont réagi à l’article de Valeurs Actuelles.

La Députée La France insoumise a qualifié de « merde raciste », le récit et les illustrations qui la dépeignent en esclave.

Elle a dénoncé « une insulte à [ses] ancêtres, sa famille » et « à la République », « une souillure qui ne s'effacera pas », (…) et que « cela fait trois ans qu'on alerte sur le fait qu'il y a un processus de racialisation, de racisme dans ce pays ». Après mûre réflexion elle a décidé, avec La France insoumise, de porter plainte contre Valeurs Actuelles.

« C’est une attaque politique avilissante et dégradante », estime la députée de la France Insoumise, Danièle Obono. « De me voir repeinte de cette manière-là, j’ai ressenti une extrême violence », explique l'élue qui confirme n'avoir « jamais autant ressenti dans sa chair la violence du racisme et du sexisme de cette manière-là ». « C’est un sentiment d'indignation, de dégoût, de révolte et de détermination par rapport au combat que je mène contre ces comportements, ces propos, profondément anti-républicains ».

En première instance le procès a eu lieu le 23 juin 2021. La maison-des-potes était partie civile aux côtes de Danièle Obono avec Me Raquel Garrido.

 

 

Le 29 septembre 2021 le tribunal de Paris avait condamné Valeurs actuelles.

L'hebdomadaire d’ultra droite devra ainsi verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la parlementaire et 2 000 euros au titre des frais de justice. Le directeur de la publication du magazine, Erik Monjalous, le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et l’auteur de l’article, Laurent Jullien, qui étaient renvoyés devant le tribunal, sont condamnés à une amende de 1 500 euros chacun. Ils devront aussi verser 1 euro de dommages et intérêts et 1 000 euros de frais de justice à chacune des quatre associations qui s’étaient portées partie civile : SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (MRAP) et Mémoires et Partages. La maison des potes avait vu sa partie civile rejeté pour ne pas avoir fourni la délibération du bureau de l'association et nous avons donc fait appel comme toutes les parties suite à l'appel de Valeurs Actuelles.

 

 

En appel le procès est programmé sur 2 jours les 21 et 22 septembre devant la cour d'appel de Paris.

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