Aller au contenu principal

egal.fr

 banniére

Un rêve d'égalité est parti d'ici

Dimanche, 1 Janvier, 2017
Logo

.

 

<img src="http://www.maisondespotes.fr/sites/default/files/15094926_551386821737831_5423403032854856637_n_0.jpg" /> 

 

La Provence - "Un rêve d’égalité est parti d’ici" 

Lundi, un tour de France militant contre les discriminations a pris son départ du Vieux-Port
C ’est un tour de France sans maillot jaune, mais avec un pull blanc. Et un slogan direct, 
porté près du cœur : "Faire de l’égalité une réalité." Le tout accompagné de sept propositions "concrètes et radicales" pour en finir avec "le racisme et les discriminations". Car "contre l’extrême droite, il ne faut 
pas se contenter de résister pour empêcher les atteintes aux droits de l’homme et de la femme, les politiques racistes, xénophobes, islamo- 
phobes: nous devons porter des revendications", professe la fédération nationale des Maisons de potes, initiatrice de l’événement. 
Une structure créée en 1989, qui se défi- 
nit comme un réseau "au service des 
associations et des habitants des 
quartiers populaires", visant à "leur offrir un relais face aux carences publiques auxquelles ils sont confrontés". 
Des propositions "plébiscitées" Pour "gagner la bataille des idées" et peser dans la campagne présidentielle à venir, une dizaine de marcheurs, en grande partie originaires 
de banlieue parisienne, a donc pris 
son envol lundi après-midi du Vieux-Port. Le soir même, ils étaient dans le quartier de La Savine (15e 
), afin de rencontrer des habitants et 
des militants associatifs (lire 
ci-contre). Après trois jours à Mar- 
seille où ils devaient multiplier les 
entretiens, les marcheurs (en minibus) sont attendus aujourd’hui à Aix. Demain, ce sera Cogolin et Fréjus (communes FN du Var), puis, entre autres, Beaucaire, Béziers, Vénis- 
sieux, la Lorraine, l’Alsace, la Bretagne et le Nord. L’arrivée finale est prévue à Paris, le 17décembre prochain, devant l’Hôtel de ville.
Sur leur route, les militants ont prévu d’aller à la rencontre "de migrants, de travailleurs sans papiers, d’habitants de quartiers populaires, 
de syndicats de travailleurs, d’associations de quartiers, de chef d’entreprises, d’élus locaux et de parlementaires". Avec l’idée de "mobiliser tous ces acteurs de terrain pour 
faire triompher (leurs) revendications concrètes qui permettront de faire l’égalité une réalité". 
Ces revendications, quelles 
sont-elles ? À travail égal, garantir la même rémunération quelle que soit la nationalité ; renforcer les sanctions juridiques contre les employeurs coupables de discriminations liées à l’origine, la nationalité, la couleur de peau ou la religion ; autoriserles recours collectifs en justice (class actions) pour les victimes 
d’une même discrimination; rendre anonymes les CV; régulariser les travailleurs sans-papiers ; autoriser tous les étrangers travaillant légalement en Europe à devenir titu- 
laires de la fonction et des entrepri- 
ses publiques (sauf dans certains 
cas : armée, police, diplomatie, etc..); permettre à tous les étrangers résidant depuis cinq ans en Europe de voter aux élections munici- 
pales et européennes. 
"On a fait un sondage Harris Interactive en France, Allemagne et Italie, indique Slimane Tirera, à la tête des marcheurs. Nos propositions sont plébiscitées très largement." De fait, selon cette enquête réalisée en 
ligne auprès de 1 098 personnes en 
France, ces revendications recueillent respectivement 83, 82, 75, 
73, 55, 51 et 47% d’opinions favorables. Mais entre les sondages d’aujourd’hui et les réalités sociolégislatives de demain, il y a encore beaucoup de route. 
Clair RIVIÈRE 

Après avoir posé pour France 3 et La Provence 
sur le Vieux-Port, les marcheurs du tour de Fran- 
ce "Unis pour l’égalité" sont montés dans leur minibus, en direction de la cité de La Savine (15e 
).
Ils étaient attendus pour un dîner-débat dans les locaux de l’Alliance savinoise, une association du quartier qui s’active pour le respect des droits des résidents. Parmi les habitants et militants présents, il y avait Ahmed Madi Moussa, de la Maison des potes de Marseille. "Les revendications 
nationales se déclinent aussi ici, au niveau local, explique-t-il. C’est même beaucoup plus sensible à Marseille, la question identitaire, avec ce racisme qu’on disait caché et qui, on le voit avec les 
13 e -14 

, s’officialise." Les discriminations ? 
"Aujourd’hui, elles sont tellement généralisées 
que les gens discriminés ne s’en rendent même 
plus compte et ne demandent plus leurs droits." 
Que faire, alors ? "Un travail d’interpellation des 
masses, des nouvelles générations et des familles pour qu’ils connaissent leurs droits et puissent mieux se défendre." Ce soir-là, le ton est souvent grave, chez les militants présents, où l’élection de Donald Trump a sonné comme un signal d’alarme: "Il y a une peur pour 2017." 
Mais que faire? Voter ou non? Tout le monde 
n’est pas d’accord. Hamza, venu de Frais-Vallon 
(13e 
), prend la parole : "Quand on fait une action 
pour inciter les jeunes à voter, ce qu’ils disent, 
c’est que c’est déjà la merde. Qu’est-ce qui va empirer ?" Et puis, voter pour qui, de toute façon? 
"On parle du FN. Mais là, le PS, ça fait cinqans 
qu’il est au pouvoir, les discriminations sont tou- 
jours là. La droite, c’est pareil, regrette Sonia. En 
politique, on n’a pas d’amis ni d’ennemis. Là où 
j’en suis, je crois au local."

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.