
SOS Racisme met en cause les campings privés de la côte atlantique.
SAINT-NAZAIRE (Loire-Atlantique), 11 juin (AFP). De nombreux campings privés de la côte atlantique "choisissent illégalement leur clientèle", a estimé mardi Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, en marge du procès à Saint-Nazaire de la gérante d'un camping pour discrimination raciale.
"La méconnaissance des jeunes issus de l'immigration, notamment, conduit à un rejet à l'entrée des campings des groupes d'adolescents venant des banlieues, au profit de clients +familiaux+", a déclaré M. Thomas dans un entretien à l'AFP.
"Il y a une forme d'apartheid qui contraint ces jeunes à se concentrer alors dans les campings municipaux, l'effet de masse aggravant les risques de débordements", a-t-il ajouté.
Le parquet de Saint-Nazaire a requis mardi "trois à quatre mois" de prison avec sursis contre la gérante du camping de l'Oasis, un établissement privé de Pornichet (Loire-Atlantique), pour avoir refusé d'accueillir deux clientes françaises d'origine maghrébine sous de faux prétextes en juillet 2001. Les plaignantes ont produit des témoignages de proches d'origine européenne qui avaient été acceptés au camping au même moment.
SOS Racisme devrait développer durant l'été l'utilisation du testing dans les campings. Cette méthode, reconnue mardi par la Cour de cassation comme preuve valable dans les tribunaux, consiste à faire constater par huissier une discrimination, notamment raciale, pour l'accès à une boîte de nuit ou un autre lieu public, ou encore pour l'embauche dans une entreprise.
cs/reb/ei
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