Aller au contenu principal

egal.fr

 banniére

CV anonyme, 84% des Français disent oui

Samedi, 27 Juillet, 2019
Logo

Zoom sur le programme SOS Stage Lancé le 4 juin 2010 à l’initiative de la Fédération nationale des maisons des potes, le dispositif SOS Stage a pour but de lutter contre les discriminations liées à l’accès au stage pour les jeunes des quartiers en difficulté. Grâce à cette initiative, ce sont plusieurs milliers d’élèves qui ont été placés dans des entreprises ces dernières années. Elle s’appuie sur un réseau d’acteurs de terrain, avec comme porte-voix son journal Pote à pote. Publié chaque trimestre, il fait émerger des idées et des outils concrets, pour une république plus égalitaire sur l’ensemble du territoire. (+ d’infos sur sos-stage.fr)

 

DISCRIMINATION Selon une étude, les Français sont favorables à l’application de mesures coercitives pour lutter contre les discriminations à l’insertion professionnelle des lycéens. D epuis 1989, la Fédération nationale des maisons des potes lutte contre les discriminations envers les quartiers populaires de France. Aujourd’hui, elle publie un sondage concernant l’insertion professionnelle des lycéens et leurs difficultés pour décrocher un stage en entreprise. Au vu des résultats, le constat est implacable. En moyenne, 83,5 % des Français sont enclins à la mise en application de mesures contraignantes, afin de pousser les entreprises à plus d’égalité dans le recrutement des stagiaires. Selon Samuel Thomas, délégué général de la Fédération et fondateur du dispositif SOS stage lancé en 2009, ces résultats sont tout sauf une surprise. « Lorsque l’on parle d’égalité face à l’insertion professionnelle les Français se sentent réellement concernés. Peu importe leur catégorie socioprofessionnelle, leur sexe, leur orientation politique. Et l’évolution en faveur des dispositions que nous proposons, le prouve bien. Les gens supportent encore plus ce genre d’initiatives qu’il y a 5 ans lorsque nous avions lancé notre première consultation » (Voir l’infographie ci-dessus). « Le besoin d’ouverture est déterminant » Réalisée par l’Institut Harris Interactive, l’étude envisage quatre mesures phares pour endiguer ce problème. La première est d’imposer aux établissements scolaires de trouver des lieux de stages pour leurs élèves en CAP, Bac pro ou BTS (87 % d’opinions favorables). La deuxième est l’anonymat des candidatures (84 % d’opinions favorables). La troisième, une rémunération pour les tuteurs de stages (82 % d’opinions favorables). Et la quatrième, une obligation de formation pour apprendre aux employeurs à recruter sans discriminations (81 % d’opinions favorables). Et si certains peuvent être choqués par la nature obligeante de ces mesures, ce n’est absolument pas le cas de Samuel Thomas. « Lorsque l’on regarde toutes les dispositions prises par l’État concernant la sécurité routière, et les excès de vitesse en particulier, on voit bien que cela est devenu banal de recevoir une amende dès que l’on dépasse les 70 km/h sur le périphérique par exemple. Cela peut faire changer les mentalités. Alors pourquoi ne pas prendre de telles mesures concernant les discriminations à l’embauche ? » se questionne-t-il. « Un plan national insuffisant » De son côté, le gouvernement a tendu la main en lançant un plan de mobilisation des entreprises pour l’accueil des stagiaires venus des quartiers de relégation sociale et de ségrégation sociale et raciale. Un premier pas, mais cela reste largement insuffisant. « Le souci vient du fait que l’État ne sollicite une mobilisation nationale en faveur des jeunes des quartiers prioritaires seulement pour le stage découverte de 3e qui ne dure qu’une semaine. Le besoin d’ouverture des entreprises est beaucoup plus déterminant pour ceux qui sont en filière CAP et Bac Pro, puisqu’ils doivent réaliser 22 semaines de stage sans lesquelles ils n’ont pas le droit de se présenter à l’examen (...) Nous faisons ce que nous pouvons avec le programme SOS stage, mais il faut également prendre en compte le fait que nous ne bénéficions que d’une subvention de 4 000 euros du ministère de l’Éducation pour l’année 2019… » justifie-t-il. La thématique de l’insertion professionnelle des lycéens des quartiers populaires est d’autant plus urgente si l’on jette un regard sur les chiffres. « Il faut insister sur le fait que 50 % des jeunes de ces quartiers sont en lycées professionnels, contre 30 % de la jeunesse en France. Tandis qu’ils ne sont que 6 % à réussir à signer un contrat d’apprentissage avec une entreprise. » atteste le fondateur du dispositif. Charles-Alexandre Louaas Zoom sur le programme SOS Stage Lancé le 4 juin 2010 à l’initiative de la Fédération nationale des maisons des potes, le dispositif SOS Stage a pour but de lutter contre les discriminations liées à l’accès au stage pour les jeunes des quartiers en difficulté. Grâce à cette initiative, ce sont plusieurs milliers d’élèves qui ont été placés dans des entreprises ces dernières années. Elle s’appuie sur un réseau d’acteurs de terrain, avec comme porte-voix son journal Pote à pote. Publié chaque trimestre, il fait émerger des idées et des outils concrets, pour une république plus égalitaire sur l’ensemble du territoire. (+ d’infos sur sos-stage.fr)

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.