Ce mardi 18 octobre, dans l'après-midi, Gérard Dezempte et Georges Boyer sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Vienne pour “ discrimination raciale ”, à l'issue d'une longue instruction ponctuée en janvier 2003 par leurs mises en examen. Les deux élus de Charvieu-Chavagneux, qui devront répondre aux juges, se retrouveront face à leurs accusateurs, un couple qui souhaitait, au début de l'année 2000, acheter une maison dans cette commune située aux confins de l'Isère et du Rhône.Au fil des cinq années de cette procédure judiciaire peu commune du fait du délit mais aussi de la personnalité des suspects, un maire et son premier adjoint, les époux Ghezzal ont reçu des soutiens. Au point que SOS Racisme et le Mrap (mouvement pour l'amitié entre les peuples) se sont aussi constitués partie civile.
À la barre du tribunal viennois demain, le vice-président de
SOS Racisme, Samuel Thomas, entend bien prendre la parole. Ces débats, qui devraient trouver échos au
niveau national, constitueront une
étape importante avant le rendu du
jugement, dans une affaire qui a
commencé en janvier 2000.
Cette année-là, les victimes, de nationalité française avec un nom laissant deviner leurs origines étrangères, souhaitent acheter une maison
à Charvieu.