
Le président de la République demande que les actes de discrimination soient traités avec la plus grande fermeté, et à l'audience les procureurs soutiennent l'accusation comme la corde soutient le pendu », a aussi dénoncé Me Dominique Tricaud, l'avocat de SOS Racisme. « Bleu, blanc, rouge » De son côté, L'Oréal s'est réjoui de ce jugement. « L'Oréal, qui agit depuis de nombreuses années en faveur de la diversité et contre toute forme de discrimination, s'est trouvé très injustement impliqué dans ce procès », souligne le groupe dans un communiqué. Adecco a également précisé que « dès 1999 un vaste plan de lutte contre les discriminations intégrant des actions » avait été adapté par la société. L'affaire a été déclenchée par une plainte de SOS Racisme. A l'appui, l'association avait produit un fax du 12 juillet 2000 envoyé par Districom, une filiale d'Adecco chargée de monter des opérations promotionnelles, à des agences d'intérim. Elle y détaille le profil des hôtesses recherchées par L'Oréal pour faire la démonstration de ses nouveaux produits : 18-22 ans, taille de vêtement 38 à 42, BBR. Ce dernier code signifierait en fait « bleu, blanc, rouge » pour exclure les candidates de couleur. Un rapport de l'Inspection du travail diligenté par la suite chez l'Oréal a par ailleurs établi que très peu de filles d'origine africaine, maghrébine ou asiatique avaient finalement été retenues pour la campagne de lancement. Dans son jugement, le tribunal estime que les « poursuites ont été engagées à partir de suppositions et d'approximations » et a constaté l'absence « d'élément matériel ». Par conséquent, il a relaxé Adecco et Garnier, mais aussi Laurent Dubois, ex-directeur général de Garnier France, Thérèse Coulange, ancienne employée de la société Districom, et Jacques Delsau, ancien directeur des clients nationaux chez Adecco.
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