Mercredi, 15 Septembre, 2004
La propriétaire d'un terrain à bâtir qui avait refusé de vendre à un couple au motif que le mari était d'origine algérienne a été condamnée, mardi, à quatre mois de prison avec sursis pour discrimination raciale par le tribunal correctionnel de Grenoble. Elle devra en outre verser 12 000 euros au couple à titre de préjudice moral et matériel.« Mais c'est un Arabe ! », s'était écriée Sylviane Sarret, venue signer le compromis de vente de son terrain dans une agence immobilière de Voiron, en découvrant le nom de l'acheteur. Et elle avait fermement refusé de parapher le document.
Fait exceptionnel dans
ce genre d'affaire, l'agent immobilier
avait accepté de témoigner. Très ému
à l'énoncé du jugement, Hamida
Brahmia, le plaignant, déclarait hier :
« Ce terrain, j'y avais droit. La justice
a estimé que même d'origine algérienne, j'avais les mêmes droits que
tout le monde. J'ai essayé plusieurs
fois de trouver une solution avec
Mme Sarret, de lui tendre la main,
mais elle est restée inflexible.