Vice-président de SOS-racisme, Samuel Thomas estime que la France « dispose des dispositifs les plus répressifs d'Europe sur les discriminations, surtout depuis Perben II » (loi sur la grande criminalité). Pour une victime, pourtant, il s'agit d'une vraie course d'obstacles. La première barrière à passer est au commissariat ou à la gendarmerie, où il lui est souvent proposé de déposer une main courante plutôt qu'une plainte, affirme Samuel Thomas.
Deuxième obstacle, dit-il, au niveau
des parquets où « les discriminations
ne font pas partie des priorités et
sont la plupart du temps classées
sans suite ». S'il y a enquête, les policiers, poursuit-il, manquent souvent
d'expérience pour traiter ce type de
dossiers, qui restent insuffisants
pour être pris en compte.
La principale difficulté consiste à apporter des preuves de la discrimination. Aujourd'hui, la meilleure
preuve est encore le témoignage d'un
tiers.